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La crise sanitaire a augmenté l’attrait des Français pour le neuf. L’attrait du neuf ne faiblit pas chez les acheteurs, bien au contraire ! En effet, selon la dernière étude SeLoger*, un quart des acquéreurs font le choix du neuf.

La crise sanitaire actuelle et le confinement ont même renforcé son attractivité. « Nous avons une explosion assez notable du nombre de recherches en immobilier neuf sur l’ensemble de nos sites depuis le mois de juin », affirme Sébastien Blanc, Directeur des marchés neuf et construire du groupe SeLoger. Depuis le confinement, la recherche d’espace est même un critère plus important pour 27% des acheteurs du neuf. « Cela est en partie lié à l’avènement du télétravail, les gens ont désormais besoin d’une pièce où s’isoler pour travailler tranquillement. On voit une tendance forte qui se dégage : sur SeLoger, la recherche de biens de plus de 100 m2 a explosé, alors que dans le même temps, la recherche de biens de moins de 100 m2 a fortement diminué. »

Un autre point important à signaler, c’est l’engouement que connaissent les espaces extérieurs (jardins, terrasses). La présence d’un extérieur est devenue un critère essentiel pour 26% des acquéreurs du neuf depuis le confinement. Une donnée à prendre toutefois avec prudence, car « sur SeLoger, seules 7% des recherches de bien sont orientées sur l’extérieur, mais cela pourrait être lié au fait que l’offre globale manque d’extérieurs », souligne Sébastien Blanc.

Une demande (toujours) plus forte que l’offre

Le marché de l’immobilier neuf étant pénurique, la demande y est très largement supérieure aux stocks de biens disponibles et les acheteurs peinent à trouver leur bonheur. Le déficit de logements neufs se renforce depuis 2019 et l’arrivée des élections municipales 2020, dont le deuxième tour a été retardé par la situation sanitaire. « Chaque année d’élections, le marché recule de 25 % en moyenne, donc même sans épidémie, la situation aurait été très compliquée pour notre secteur », affirme Pierre Bibet, Délégué Général de la Fédération des promoteurs immobiliers d’Île-de-France. Et la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver la situation. Fin septembre, les promoteurs ont ainsi enregistré une « chute de production de 54 % » note Pierre Bibet.

Des freins à l’achat pour les acquéreurs

Un autre obstacle freine l’achat dans le neuf : l’augmentation des prix. Même si la majorité des acquéreurs du neuf sont confiants dans la réalisation de leur projet (59%), les plus méfiants redoutent à 71% une hausse du prix au m2. « Les prix du neuf augmentent 1,5 fois plus vite que ceux de l’ancien », abonde Sébastien Blanc citant des chiffres issus du baromètre SeLoger des prix du neuf, arrêté à septembre 2020.

Pourtant, si tous les indicateurs sont au vert pour que la demande se maintienne dans les mois à venir, le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers représente, elle aussi, un frein important à l’accession à la propriété. En effet, 62% des acquéreurs sont des primo-accédants, et 90% comptent avoir recours à un prêt ! « On estime qu’environ 20% des dossiers acceptés en 2019 ne le sont plus aujourd’hui. La motivation globale des acheteurs reste présente mais la difficulté à trouver un financement est réelle. On a besoin de plus de souplesse », appelle William Truchy, Directeur Général des Directions commerciales du groupe Kaufman & Broad.

L’optimisme reste de mise

Pour autant, l’optimisme reste de mise pour 2021. En effet, les chantiers se poursuivent et le gouvernement a annoncé le maintien des autorisations de permis de construire. L’activité de construction peut à nouveau battre son plein, et tenter de rattraper son retard. Les professionnels promettent une forte poussée de l’offre l’an prochain mais appellent aussi à un soutien accru des pouvoirs publics. Emmanuelle Wargon, la ministre du logement, semble avoir entendu cet appel. « On a toujours besoin de logements, notamment dans les grandes villes et en périphérie, donc on a besoin de continuer à avoir des permis construire à la fois dans les logements intermédiaires, les logements sociaux mais aussi l’investissement locatif, pour que les Français puissent se loger », a-t-elle défendu dans la table ronde SeLoger-Le Parisien, lors des Proptech Digital Days du salon Rent.